Lecture audio de l'article

Alors que se termine aujourd'hui la votation pour un référendum d'initiative partagée (RIP), le gouvernement se met en marche arrière.

4,7 millions de soutiens étaient nécessaires pour qu'un référendum pour ou contre la privatisation soit enclenché. Un objectif qui ne sera certainement pas atteint ce soir à minuit, dernier délai pour déposer son soutien. À cette heure, près de 1 070 000 signatures ont été enregistrés, 574 à Bonneuil.

Les partisans de la privatisation se frottaient déjà les mains devant cet "échec". Échec relatif au regard du nombre de pétitions, qui reste un record de mobilisation, et au regard surtout de l'ostracisme des médias et du parcours du combattant semé d'embûches pour déposer son soutien sur la plateforme du ministère de l'Intérieur www.referendum.interieur.gouv.fr.

Mais, à la veille de la clôture de la votation, le gouvernement a annoncé renoncer à céder ses parts du groupe ADP au privé. "Le président de la République, Emmanuel Macron, a décidé de faire marche arrière sur la privatisation. Le mécontentement des signataires, la période électorale, le mouvement des gilets jaunes et le mauvais contexte de crise économique avec le Coronavirus qui met à mal les marchés, auraient eu raison de la privatisation", publiait hier le site de la radio publique France Bleu Paris. Pour rappel, le président de la République s'était engagé lui-même, le 25 avril 2019, à tenir un référendum dès le million de soutiens franchis... À suivre.