Lecture audio de l'article

En novembre, les RJ21 ont fait le plein de jeunes et de débats. Une belle réussite démocratique qui donnera lieu, après le dernier atelier du 8  décembre, à la grande soirée de restitution, vendredi 17 décembre. À cette occasion, la municipalité annoncera les grands engagementsissus des nombreuses propositions.

En direct de la soirée de restitution

800C’est le nombre de participations atteint lors des cinq premiers ateliers citoyens des RJ21. Une participation exceptionnelle des jeunes qui fait preuve du besoin de cette génération de s’exprimer et d’être entendue. Vivre-ensemble, sécurité, santé, mixité, aménagement des espaces publics, communication ou encore réussite scolaire… Telles étaient les thématiques de ces ateliers, organisés dans toute la ville, ainsi qu’en direct sur les réseaux sociaux. De nombreux besoins et demandes ont été exprimés par les jeunes, avec l’intervention de plusieurs spécialistes et personnalités. Des débats riches en propositions qui donneront lieu, sans nul doute, à une belle Soirée des engagements, vendredi 17 décembre à 18h30 à la salle Gérard-Philipe. En présence de l’ensemble du conseil municipal, les jeunes et la municipalité s’engageront ensemble avec des objectifs et une véritable feuille de route pour l’ensemble de la politique jeunesse de la commune.

Dernier atelier : Emploi et Formation, mercredi 8 décembre

Mais avant cela, un dernier atelier, très attendu, proposera de débattre des questions d’emploi, de formation et d’insertion. Actuellement, parmi les 15 à 24 ans, un jeune sur trois est au chômage à Bonneuil. En outre, 100 000 jeunes sortent chaque année du système scolaire sans diplôme. À Bonneuil, le Point information jeunesse et la Mission locale ne désemplissent pas de jeunes sans affectation, en décrochage scolaire, en galère de stage ou en recherche d’un premier emploi. Pour échanger avec les jeunes, la Ville invitera David Robert, ancien responsable de l’École de la deuxième chance qui propose des formations à des jeunes sans emploi ni qualification. Ainsi qu’Aurélie Gentès, responsable de la Mission locale, Christine Moralès, principale du collège de Bonneuil, et Gaëlle Leydier, responsable de la Cité des métiers du Val-de-Marne. « L’emploi et la formation sont aujourd’hui la première préoccupation de nombreux jeunes, beaucoup ont été précarisés par la crise sanitaire, constate le maire, Denis Öztorun. Il faut aujourd’hui trouver des solutions avec eux et tous les partenaires, et agir pour leur offrir des perspectives d’avenir. Quels accompagnements ? Quels dispositifs et actions pour lutter contre les inégalités, dont beaucoup sont victimes ? Quel service public local de l’emploi et de l’insertion pour répondre à leurs besoins ? Pour quels projets se mobiliser ensemble pour créer des emplois, des opportunités collectives ? »Rendez-vous mercredi 8 décembre, de 18h30 à 21h en live sur les réseaux sociaux facebook et youtube de la ville (initialement prévu en présentiel, les jauges ont été malheureusement très limitées du fait des consignes sanitaires dans le cadre d'une remontée de la pandémie de covid-19).

Retour sur les ateliers, la démocratie en action

Chaque semaine de novembre, près de 800  jeunes ont participé aux cinq premiers ateliers des RJ21. Des ateliers riches en débats, en questions et en propositions.

« Ces ateliers qui vous sont proposés concernent vos vies, vos besoins, votre avenir. Vous êtes issus de quartiers populaires. On peut construire le plus beau. On va pouvoir construire une politique jeunesse avec vous. Nous sommes à vos côtés quoi qu’il arrive. »

Denis Öztorun, maire de Bonneuil-sur-Marne, lors de l'ouverture des Rencontres de la Jeunesse.

Lors du premier atelier, vendredi 12 novembre à l’espace Nelson-Mandela, déjà 130 jeunes étaient présents pour débattre de la sécurité et de l’intergénération. Pour parler sécurité notamment, Adama Camara, intervenant sur les questions de prévention face aux rixes, était présent : « J’ai perdu un frère en 2014. Pour le venger, j’ai pris une arme. J’ai pris 8 ans. Chaque acte a des conséquences, ce n’est pas un jeu. » Alors que Bonneuil a connu plusieurs épisodes de violences urbaines ces derniers mois, de nombreuses questions et échanges ont fusé : comment mettre fin à la violence ? D’où vient cette violence ? Quels rapports entre jeunes et policiers ? Etc. Et de nombreuses propositions, parmi lesquelles : organiser des tables-rondes plus souvent entre les jeunes, les parents et la police ou encore mettre en place plus d’activités sportives (football, boxe) avec les jeunes d’autres villes et la police.

Vendredi 12 novembre, le 2e atelier a réuni lui aussi plus d’une centaine de personnes, sur le thème cette fois de la santé. Et preuve que la santé est une des premières préoccupations des jeunes, les débats ont révélé de nombreux besoins : « Qui peut nous aider si nous ne sommes pas bien mentalement ? », « Peut-on placer des préservatifs en libre service dans les toilettes ? », « Et des distributeurs de serviettes hygiéniques ? », « Il faudrait un lieu dédié à la santé pour s’informer et se soigner », etc.

Mercredi 24 novembre, deux rendez-vous étaient programmés. Le premier était numérique. En live sur les réseaux sociaux Facebook et YouTube, Sonia Iberraken, l'élue à la jeunesse, et Denis Öztorun, le maire ont débattu avec les jeunes et les internautes des questions de communication. Plus de 400 personnes ont suivi cet atelier numérique. Juste après, nouvel atelier, physique cette fois et au centre d’art, sur le thème de la mixité et de l’aménagement des espaces publics. Plus de 80 jeunes étaient cette fois mobilisés pour parler d'ouverture de locaux pour se rassembler le soir, de manque de stationnements dans les quartiers, de pistes cyclabes peu utilisées par manque aussi de vélos et de trottinettes, de programmation de concerts à l’espace NelsonMandela, ou encore de propositions pour mieux repartager l’espace entre garçons et filles, d’activités sportives et culturelles pour bousculer les préjugés.

Le cinquième atelier s’est déroulé, vendredi 26 novembre, à la salle Gérard-Philipe, dans le cadre de la soirée des diplômés. Sonia Iberraken leur a posé la grande question : « Pour vous, c’est quoi réussir ? Pour nous, la réussite, c’est tout ce qui émancipe les jeunes. Mener à bien vos projets solidaires, culturels ou artistiques, poursuivre vos études, une carrière, accomplir un parcours de logement, participer à faire vivre la mémoire et la citoyenneté, vous engager pour plus de justice... » Pour en débattre, les jeunes se sont prêtés au jeu de questionsréponses. Parmi les réponses, les mots familles et études sont apparus comme des éléments d’importance de la réussite pour les jeunes Bonneuillois.

Ce qu’ils et elles en disent