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Sommaire

Sommaire :

  • Thématique 1 : Les sorties
  • Thématique 2 : Les signes d’angoisse 
  • Thématique 3 : Le rythme de mon enfant est bouleversé

 

Thématique 1 : Les sorties

J’ai peur de sortir avec mon enfant

Il est important de sortir avec de jeunes enfants. Les enfants ont été identifiés comme les principaux vecteurs du virus et beaucoup de parents n’osent plus sortir avec, de peur de contaminer ou d’être jugés par les autres. Il est bien sûr essentiel de respecter toutes les règles de sécurité fixées par l’État mais si vos enfants n’approchent pas les autres, ils ne les contaminent pas du simple fait de leur existence. Privilégiez les cours d’immeubles ou les balcons si vous en disposez afin de ne pas avoir à trop surveiller vos enfants mais ne vous interdisez pas de sortir dans le temps et le périmètre autorisé si vous n’êtes pas malade puisque c’est votre droit.

Et s’il ne veut plus rentrer ?

Si l’enfant fait une crise pour rester dehors, il ne s’agit pas d’accepter ou non puisque vous n’avez pas le choix. Donc lui non plus. Vous pouvez vous appuyer sur la loi à laquelle vous êtes vous-même soumis en lui réexpliquant (même s’il vous semble ne pas comprendre) pourquoi est-ce qu’on ne peut pas rester longtemps dehors, aller n’importe où ou parler aux autres. Pour une fois, il ne s’agit pas d’un conflit entre vous et votre enfant mais bien du respect d’une loi extérieure appliquée à tout le monde. On peut par contre anticiper le retour à la maison un peu en amont, prévenir l’enfant qu’on va bientôt rentrer à la maison afin qu’il puisse un peu négocier et s’habituer à l’idée.

Mon enfant veut voir des proches extérieurs (grands-parents, assistante maternelle, oncles et tante, amis...) et ne comprend pas qu’on l’en empêche…

Vous pouvez sentir chez votre enfant le manque de certains proches qu’il affectionne particulièrement ou qu’il a l’habitude de côtoyer. Il est bénéfique de continuer à faire exister ces personnes extérieures en pensée. Évoquer les absents, donner de leurs nouvelles. Lui dire aussi qu’ils pensent à lui, lui transmettre des messages s’il y en a. On peut bien sûr appeler mais les jeunes enfants sont aussi fatigués du temps passé au téléphone par les adultes. S’appuyer sur des photos, raconter des souvenirs et rappeler qu’on les retrouvera peuvent être des outils précieux. Dans le cas d’un absent dont le manque serait important, on peut proposer à son enfant de créer quelque chose à offrir à cette personne à l’issue du confinement (un dessin, de la pâte-à-sel…).

 

Thématique 2 : Les signes d’angoisse 

Est-ce à cause de moi ?

On emploie souvent la métaphore de l’éponge pour parler de la perméabilité de l’enfant à son environnement. Nous sommes actuellement, bien qu’à des degrés divers selon nos histoires et nos situations, tous sujets à des angoisses et des tensions. Les enfants y sont bien sûr sensibles au même titre. Tout d’abord il s’agit de comprendre qu’il ne sert à rien de se reprocher sa propre angoisse (« À cause de moi il ne va pas bien parce qu’il sent mon stress ou mon chagrin... »). On ne devient pas un « Surhomme » parce qu’on devient parent, on ne devient pas parfait non plus, et c’est tant mieux ! Il est essentiel pour votre enfant de comprendre que les ressentis n’ont rien à voir avec une échelle de valeur afin qu’il puisse être connecté avec ses émotions et apprendre à vivre avec sans se sentir lui-même coupable.

Comment l'aider ?

La solution n’est pas de tenter de dissimuler son angoisse mais bien plutôt de se servir de ce que l’on éprouve soi-même pour mettre des mots sur ce que ressent son enfant, qu’il ne parvient pas à verbaliser et qui peut le dépasser. On peut nommer les émotions qu'on semble percevoir chez lui (la peur, l’angoisse, la colère, la tristesse) et lui parler de ce qu’on ressent soi-même. Cette reconnaissance du ressenti permet ensuite d'ouvrir à un moment d’apaisement qui peut s’accompagner d’histoires ou de gestes tendres.

Comment prévenir cette angoisse ?

On peut parler avec son enfant des événements actuels. Une vidéo qui vous aidera à aborder le virus et le confinement de façon adaptée vous sera prochainement proposée sur le Facebook de la ville. S’il est difficile d’« échapper à ses enfants » quand on est confiné avec, il est cependant préférable pour le jeune enfant de ne pas être exposé aux informations qui regorgent d’images et de termes violents pouvant l'effrayer.

 

Thématique 3 : Le rythme de mon enfant est bouleversé

La journée

Afin de favoriser un rythme régulier, il peut être précieux de mettre au point un planning qu’on explique à l’enfant et qu’on tente de respecter, en se pardonnant si l’on n’y parvient pas. Chacun d’entre nous voit ses repères temporels chavirer avec le confinement, et les enfants d’autant plus. On peut avoir l’impression que les journées filent sans qu’on n’ait rien eu le temps de faire… Ou qu’elles n’en finissent pas ! Instaurer un certain nombre de rituels à des heures fixes (qu’il s’agisse des repas ou des activités de loisirs) vous permet de structurer vos journées et vous offre un outil sur lequel vous appuyer. On peut faire des dessins illustrant ces différents moments afin de préparer l’enfant à ce qui va se passer et échanger avec lui.

Le sommeil est chamboulé

Beaucoup de parents constatent une modification du sommeil chez leur enfant qui peut refuser de se coucher, avoir des difficultés d’endormissement ou se réveiller pendant la nuit. Il est naturel que le rythme de sommeil de votre enfant soit perturbé étant donné les changements auxquels nous sommes soumis. Beaucoup d’adultes voient également leur sommeil modifié par le contexte. Quand on avait le sentiment d’avoir réussi à en finir avec cette histoire de dodo et que son enfant faisait enfin ses nuits, on peut ressentir une profonde détresse devant un retour à la case départ. Rappelez-vous que la situation est particulière et que c’est peut-être autour du sommeil que l’enfant l’exprime. Le rythme de ses journées a changé, le rythme des nuits se modifie donc aussi. L’enfant est aussi davantage collé à vous ; la fusion dans laquelle vous vous retrouvez ensemble peut rendre plus difficile la séparation autour du sommeil, c’est naturel.

Comment améliorer les choses ?

Autorisez-vous à des changements dans l’organisation du sommeil en écho aux bouleversements actuels. S’il est utile d’avoir une routine journalière pour permettre à l’enfant d’avoir des repères, celle-ci ne sera pas forcément la même qu’avant le confinement. Avant le coucher, vous pouvez planifier des activités calmes telles qu’un moment de lecture ou de berceuses ou quoi que ce soit qui vous semble réconforter votre enfant (prendre un bain, ouvrir les fenêtres pour dire bonne nuit à la lune, parler de ce que l’on a fait aujourd’hui ou de ce que l’on fera demain…) Éviter la surexposition aux écrans, surtout le soir, améliore aussi le sommeil de votre enfant.

Le confinement met au travail votre patience, et c’est bien normal d’avoir l’impression qu’on va craquer. Tentez de vous rappeler que pour votre enfant aussi la situation est compliquée et de chercher avec lui des choses qui vous apaisent tous.

 

En cette période de confinement avec vos enfants, les professionnelles du service municipal de la petite enfance sont à vos côtés. Si vous avez des interrogations, une écoute vous est proposée, par une psychologue du service. Pour cela, laissez vos coordonnées téléphoniques et/ou votre question à l’adresse suivante : petite.enfance@bonneuil94.fr Vous serez rappelés rapidement.

 

Publiée le 15/04/20

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