Un mardi de janvier, 16h, à l’entrée de la rue Romain-Rolland à l’angle de l’avenue du Dr Émile-Roux. Sur les barrières de protection, entre la chaussée et le trottoir, une banderole indique la fermeture de la rue à la circulation automobile les lundis, mardis, jeudis et vendredis de 8h à 8h45 et de 16h à 16h45 et ce, depuis le 3 janvier. Les automobilistes qui viennent déposer leur(s) enfant(s) aux écoles RomainRolland et Danielle-Casanova sont invités à contourner le secteur pour se garer sur le parking provisoire, mail Salvador-Allende, lui aussi clairement fléché et identifié telle une dépose minute. Quasi quotidiennement, élu·es et techniciens municipaux sont sur place pour expliquer l’intérêt de cette démarche. « Les gens réagissent plutôt bien, commente le policier municipal ce jour-là en posant la chaîne de fermeture de la rue. Ils comprennent et apprécient de pouvoir se garer au marché. » Pour M. Keles, qui rejoint son véhicule au parking avec ses enfants à 16h45, « c’est compliqué. Je ne suis pas obligé de venir en voiture. Mais là, il fait froid et je n’ai pas le temps... Ce dispositif est bon pour la sécurité mais pas du tout pratique pour moi. » Ce n’est pas l’avis d’un autre papa, M. Mazouzi, qui attend un de ses enfants à la sortie de la maternelle Casanova. « Je viens toujours à pied à l’école. Et je vois bien la différence en ce moment, lance-t-il. Empêcher la circulation et le stationnement des voitures n’importe comment dans la rue nous met tous en sécurité. »
« Pour bien appréhender les comportements et les réactions de chacun (parents, enseignants, riverains et écoliers), nous poursuivons cette expérimentation jusqu’au 26 mars, date à laquelle nous organiserons un referendum, commente Virginie Douet, Première adjointe au maire. Parents d’élèves, enseignants et riverains se prononceront pour ou contre le maintien de ce dispositif. D’ici là, nous continuons à recueillir les avis, points de vue, ressentis avec des questionnaires distribués en ce début de mois. Les agents des services techniques municipaux prennent en compte les éléments de réponse pour ajuster si besoin le dispositif. Comme nous l’avons indiqué dès le démarrage de ces premières Assises de la sécurité routière aux abords des écoles, la concertation est le point essentiel de notre démarche. Ce sont d’ailleurs les parents d’élèves qui nous avaient sollicités sur ces questions ».
