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Face au réchauffement climatique et à l’effondrement de la biodiversité à l’échelle mondiale, il est urgent d’agir. Actrice engagée de la transition écologique et du développement durable, la commune de Bonneuil-sur-Marne fait de la préservation de sa faune et de sa flore, et de la reconquête écologique une priorité.

La biodiversité, qu’est-ce-que c’est ? Cela désigne l’ensemble des êtres vivants, ainsi que les écosystèmes dans lesquels ils vivent et interagissent. Elle est essentielle, notamment aux besoins primaires de l’homme, puisqu’elle fournit l’oxygène, la nourriture et l’eau potable. Pourtant, nous subissons aujourd’hui la sixième grande crise d’extinction massive des espèces, qui, pour la première fois, est imputable à l’être humain. D’ici 2050, selon les experts de l’ONU, le changement climatique va causer la disparition de plus de 25% des espèces. En tout, plus d’un million d’espèces animales et végétales sont menacées.

Aujourd’hui, les collectivités peuvent cependant jouer un rôle central dans la transition écologique et la préservation de la biodiversité. C’est le choix de la Ville de Bonneuil qui s’engage à développer une ville durable et à concilier un cadre de vie urbain avec la nature. Pour cela, Bonneuil a des atouts, avec la présence notamment du Parc du Rancy, de la Marne et du Bec de canard, qui abritent les dernières berges naturelles du département.

L’automne prochain, la Ville lancera une vaste concertation avec les habitants pour établir un plan climat 2035 ambitieux, dans lequel la biodiversité sera un des enjeux majeurs.

« Nous mobiliserons tous les citoyens ainsi que tous les acteurs, de Bonneuil à l’Union européenne s’il le faut, pour décider d’actions fortes et mener des luttes victorieuses pour notre environnement. »

Denis Öztorun, maire de Bonneuil-sur-Marne

Une biodiversité exceptionnelle à préserver

Située en pleine zone urbaine dense, à seulement 13 km de Paris, avec plus de 70 % d’habitats collectifs, Bonneuil est pourtant riche en vie sauvage. Plus de 350 espèces végétales, une centaine d’espèces d’oiseaux, de nombreux insectes mais aussi des mammifères tels que le renard, le lapin de garenne et l’écureuil roux sont présents et observés régulièrement dans les espaces naturels, comme le Bec de canard, mais aussi dans les zones d’activités et en cœur de ville.

Plus de 100 000 abeilles à Bonneuil !

80% des espèces végétales en dépendent de la pollinisation. Groseilles, fraises, cerises, pommes, carottes, ou encore courges… Nombres de fruits et légumes dans nos assiettes sont issus de la floraison et donc de la pollinisation.Pourtant, victimes de l’usage intensif des pesticides notamment, les abeilles sauvages et de nombreux autres insectes pollinisateurs (papillons, bourdons, guêpes, coccinelles, syrphes, etc.) sont menacés, voire en voie de disparition.

Aussi, depuis 2013 dans le port, et depuis 2020 dans la ville, Bonneuil abrite plusieurs ruchers d’abeilles domestiques, soit plus de 100 000 individus. Objectif : contribuer à la pollinisation à l’échelle de toute la ville. En effet, les abeilles domestiques peuvent butiner, dans un rayon de 3 km, pas moins de 20 millions de fleurs par jour entre juin et juillet. En outre, afin de préserver et de favoriser les pollinisateurs sauvages, dont certaines œuvrent dès le milieu de l’hiver, la Ville a renoncé depuis plusieurs années à l’usage de produits phytosanitaires. Elle a recours également au fauchage tardif qui permet à différents insectes et oiseaux de proliférer et nidifier dans ces zones riches en fleurs et graminées.

Un plan biodiversité déjà en action

Pour faire vivre la biodiversité, la Ville de Bonneuil agit de plusieurs façons :

  • 100% Zéro phyto : interdiction par arrêté de l’usage des produits phytosanitaires sur tout le territoire.
  • Création et restauration de nouveaux espaces verts, à l’image de la coulée verte, des vergers et des jardins collectifs, ainsi que du futur parc de 2,7 ha au cœur de la cité Fabien.
  • Le projet « Un arbre, un habitant ». Objectif : atteindre 20 000 arbres à Bonneuil d’ici 2035.
  • Implantation de ruchers d’abeilles domestiques. Deux, composés de trois ruches, ont été installés sur le toit du centre technique municipal et dans le parc de l’église.
  • Fauchage tardif dans les espaces verts et aux abords des voiries.
  • Projet de renaturation des 10 ha du Bec de canard, avec remise à ciel ouvert du rue du Morbras.