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L’année 2018 vient de se clore, pleine d’événements, de réalisations et de luttes. Aussi comment la Ville de Bonneuil aborde-t-elle cette nouvelle année ? Pour y répondre, nous avons interrogé le maire Patrick Douet. Il partage ses voeux pour 2019, son regard sur l’actualité de la ville ainsi que ses projets pour les mois à venir.

Je souhaite à toutes et tous les Bonneuillois une belle et heureuse année 2019 ! Pour cette nouvelle année, je fais miens ces mots du poète Pablo Neruda : nos ennemis peuvent couper toutes les fleurs, mais ils ne seront jamais maîtres du printemps. 
Patrick Douet

En quelques mots, quels sont vos voeux pour cette nouvelle année 2019 ?

Patrick Douet : Des voeux de paix d’abord. Il y a trop de violence dans ce monde, des conflits connus, d’autres qui le sont moins comme au Yemen, une guerre effroyablement meurtrière. Le voeu, aussi, d’actes significatifs pour un monde durable. Le climat, la biodiversité, deviennent des enjeux pour la survie de l’humanité. Et parce que ce combat-là est inséparable de celui pour la justice sociale, ce sera mon troisième grand voeu. Que cette exigence de justice sociale, fiscale, de justice quant à la proximité de services publics de qualité pour tous, devienne une force irrésistible !

Gilets jaunes, gilets rouges, retraités… Ces derniers mois, la question du pouvoir d’achat et celle de la justice sociale sont revenues avec force sur le devant de la scène. Comment avez-vous réagi à ces mouvements sociaux et citoyens ?

Patrick Douet : Tous ces mouvements expriment une revendication de dignité en même temps qu’un lourd sentiment d’injustice, au regard des cadeaux fiscaux faits depuis des années aux plus riches et au CAC 40. Je me sens en phase avec ce mouvement. Et même si, en raison de ma sensibilité aux virus hérités de la maladie que j’ai eue en 2015, j’évite de m’attarder sur les ronds-points ou dans les manifestations par ces temps froids, j’exprime ma solidarité comme nous l’avons fait d’ailleurs unanimement lors du dernier Conseil municipal de 2018. Je partage profondément cette révolte contre l’injustice doublée d’une très forte exigence de démocratie. Comme beaucoup, j’ai été très choqué par cette image de lycéens contraints à s’agenouiller en rang pendant des heures, les mains sur la tête. Il faut retrouver le chemin de la politique, la vraie politique, pas celle qu’on délègue à un homme seul pendant 5 ans. Celle qu’on fait en contestant les choix antisociaux, anti écologiques, en en proposant d’autres, en les partageant pour qu’ils deviennent si majoritaires dans la société qu’ils en seront incontournables.

Justement, quelles actions mène la municipalité en faveur de ces questions de pouvoir d’achat et de justice sociale ?

Patrick Douet : Ce ne sont pas les villes qui décident du niveau des salaires, même en tant qu’employeurs, puisque ceux de la Fonction publique sont fixés nationalement. Et puis le pouvoir d’achat des collectivités locales a bien dégusté lui aussi, sous le précédent quinquennat avec une première ponction de 11 milliards d’euros sur les dotations, puis à nouveau pour celui en cours avec une nouvelle baisse annoncée de 13 milliards. Pour autant, nous agissons pour la justice sociale et le pouvoir d’achat par notre politique tarifaire. Cela passe notamment par le quotient familial qui tient compte du niveau des revenus et de la composition familiale. Cela n’existe pas dans toutes les communes, par exemple de notre département. Et puis, il y a le niveau des tarifs que nous contenons, voire baissons. C’était le cas à la rentrée scolaire pour les centres de loisirs. Suite aux Assises de l’enfance, nous nous sommes également engagés à le faire pour toutes les prestations enfance. Il faut savoir aussi que même les quotients les plus élevés ne payent pas plus de 50% du coût d’une prestation, et souvent moins puisque nous n’incluons pas toujours toutes les dépenses de personnel dans nos calculs.

Les 13es Rencontres d‘automne se sont achevées le 11 décembre, aboutissant sur de nouveaux engagements, cette fois-ci en faveur du quotidien et du bien-être des enfants. La démocratie participative reste donc le fil rouge de l’action municipale ?

Patrick Douet : Oui, cela reste un fil rouge de notre action municipale. À l’issue des Assises de l’enfance, nous nous sommes engagés à créer de nouvelles instances participatives : conseil de parents des centres de loisirs, commission sur les installations de jeux, etc. Et bien sûr, nous continuerons les Rencontres d’automne ainsi que les visites de quartiers, pour lesquelles je vous donne rendez-vous au printemps 2019.

Quelle est votre feuille de route pour cette année 2019 ?

Patrick Douet : Je souhaite que se poursuivent et si possible s’accélèrent les travaux de rénovation de nos équipements tels les écoles et les gymnases, ainsi que les rues et les espaces publics. C’est aussi l’année où seront décidés les grands partis pris pour le renouvellement urbain du quartier Fabien : ce qui devra être déconstruit, où seront les nouveaux HLM, les logements en accession, les équipements, les stationnements et circulations, comment les réhabilitations seront financées… Il conviendra que les habitants soient bien associés à tout cela. Enfin nous veillerons au bon rythme de mise en oeuvre des engagements pris lors de nos Rencontres d’automne : Assises de l’enfance, Assises du sport, etc. Et tout cela toujours près des habitants, avec eux, car c’est ensemble que nous faisons Bonneuil !